Sol Falena est une cité active, paisible. Presque une jumelle de Teriel, c'est une destination de choix tant pour les érudits que pour les artistes ou les étudiants. Vaste et richement décorée, son architecture immaculée et brillante est à l'honneur de son nom - Sol signifiant soleil en latin. Les touristes tout comme les citoyens sont charmés par les alentours du château où sont disposées de nombreuses fontaines et cours d'eau artificiels, donnant un aspect infiniment serein aux alentours.
Ceras est la seconde plus grande ville d'Alphegias, en rivalité constante avec Sol Falena - en effet, les autorités de la citadelle font tout leur possible pour s'approprier le titre de nouvelle capitale du pays, exposant crânement leurs richesses. La vie y est si chère que les commerçants en sont réduits à augmenter perpétuellement le prix moyen de leurs marchandises afin d'être en mesure de payer les impôts exigés par le gouvernement. Les autochtones y sont, dans l'ensemble, particulièrement vaniteux.
Séparée de la capitale par une imposante futaie, Lelcar est le repaire d'une multitude de petits marchands qui n'ont ni les moyens ni la prétention d'aller chercher fortune en métropole. Il s'agit d'une ville tranquille, sans attrait particulier, où il est aisé de vivre paisiblement sans se soucier des scandales de Sol Falena. Son côté adorablement champêtre a cependant tendance à attirer bien des visiteurs, sans même mentionner les ermites en devenir.
Rainwall est certainement la commune la plus indépendante d'Alphegias - située à l'extrémité de la péninsule est, cette ville miniature coupée du monde abrite le légendaire camp d'entraînement du pays. La population y est presque exclusivement masculine, peu de femmes décidant de s'engager dans la voie du soldat. La vie est austère, les besoins des habitants étant réduits à leur strict minimum ; les touristes qui s'aventurent aussi loin dans le pays sont rares, et qui plus est, extrêmement mal vus.
Etrise se dresse parmi les roches, en plein cœur du massif montagneux le plus aride du pays ; la vie y est beaucoup plus rustique qu'à la capitale. Difficile d'accès, ce petit village presque barbare subsiste aux intempéries sans réellement jouir de la chance de prospérer, malgré la profusion de ressources que les innombrables grottes offrent aux mineurs. Les habitations sont plutôt sales, mal entretenues, voire carrément sur le point de tomber en ruines. Le peuple y est particulièrement sinistre, comme si l'humeur générale se trouvait affectée par la proximité de la prison d'Agathe.
Baska n'est pas seulement en harmonie avec la nature ; il est la nature. Ce gros village a su tirer partie de son environnement de façon à vivre le plus confortablement possible ; ses habitants y sont tous fermiers, agriculteurs, bûcherons, ou encore chasseurs. Les natifs de Baska sont sans hésitation possible les mieux renseignés sur les mystères de la forêt. Le principal souci des autochtones est sa difficulté à repousser les attaques des bêtes sauvages sans risquer d'abîmer quoi que ce soit - il est en effet plutôt commun qu'une manticore un peu trop impétueuse pénètre dans l'enceinte du village, accompagnée d'une ou deux serpoules attirées par l'odeur de la chair humaine.
Située au sud du pays, Raftfleet est une petite ville sympathique et polyvalente, idéale pour les amateurs de la vie citadine qui n'ont pas les moyens de s'installer à Sol Falena ou à Ceras. En effet, tout y est beaucoup moins cher, pour une qualité tout à fait respectable. Des plages artificielles de sable gris et fin bordent l'agglomération, pour le plus grand plaisir des vacanciers qui s'y dorent au soleil faute de pouvoir s'y baigner ; en été, la ville est de fait très active, ses commerces renfloués en prévision des saisons plus froides et tristement moins lucratives.
Autrefois, Lordlake était l'une des communes les plus florissantes et profitables du pays ; certains pêcheurs s'y étaient établis depuis près de sept générations et y avaient fait fortune lorsque la catastrophe a frappé la ville. La sécheresse qui a frappé la zone a été qualifiée par la suite de vengeance de la nature, qui n'apprécierait pas que l'on pille ainsi ses ressources. Depuis, Lordlake s'est considérablement réduite, et le peu d'habitants qui y sont encore installés vivote dans le dénuement et la famine quasi-perpétuelle, nourrissant l'espoir de voir un jour réapparaître l'eau qui était si précieuse à leur quotidien.
Un célèbre adage affirme que l'argent ne fait pas le bonheur ; Hyrule est un excellent exemple de la véracité de ces propos. Effectivement, en dépit de la pauvreté apparente du village, les gens y sont toujours joyeux - toutes les occasions y sont bonnes pour faire la fête, et les villageois sont extrêmement solidaires. Les autochtones se considèrent comme une grande famille, et, de fait, tout le monde se connait depuis toujours. La petite bougarde est construite sur une colline verdoyante, à distance égale de la forêt et de les frontières du pays, et il n'y est pas rare d'apercevoir des licornes roder à la lisière des bois.
Comme dans tous les autres pays, certaines zones d'Alphegias ne sont rattachées à aucune agglomération. A réserver cependant aux plus téméraires des aventuriers ! Personne ne sait avec certitude ce qui pourrait bien vous attendre dans ces contrées mystérieuses - et, éventuellement, vous y dévorer vivant.