Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ici, on ne mange pas de canidés ; le nom un peu obscur de cette agréable taverne est profondément enraciné dans la croyance populaire des autochtones. La légende raconte qu'il y a cinq générations, le propriétaire de l'auberge possédait un adorable lévrier afghan, qui était particulièrement célèbre dans le quartier pour avaler n'importe quoi. C'est ce détail tout à fait anecdotique qui a un jour poussé la bête à laper l'intégralité d'une potion expérimentale qu'on avait abandonnée sur une table - il s'en est fallu d'un quart d'heure avant que la pauvre créature ne se mette à produire de la lave par tous les orifices, incendiant accidentellement le plancher de l'établissement, qui en porte toujours les marques aujourd'hui.
Plus accessible et moins cérémonieuse que la basilique de l'îlot sacrée, l'église du district ouest est perpétuellement ouverte au public. C'est là que la majorité des mariages populaires sont célébrés, et que se recueillent les quelques rares citoyens qui jugent nécessaire d'adresser une prière à Solorin. D'architecture gothique, l'édifice se dresse en lisière de la cité, un peu à l'écart des quartiers animés. Le bâtiment donne par ailleurs accès au cimetière adjacent, d'une superficie de près de dix kilomètres carré ; la majorité des autochtones choisissent cependant d'être jetés dans le ciel après leur mort, dans l'idée un peu extravagante de rendre leur corps au cosmos.